Pascal - Tous errent d’autant plus dangereusement qu’ils suivent chacun une vérité. Leur faute n’est pas ...
Tous errent d’autant plus
dangereusement qu’ils suivent chacun une vérité. Leur faute n’est pas de suivre
une fausseté mais de ne pas suivre une autre vérité.
Blaise Pascal – Pensées
Il est vraiment difficile
de tomber d’accord sur son voisin au sujet d’une vérité importante. C’est
facile sur des choses sans trop d’importance, comme de savoir combien font un
et un. Mais dès qu’on parle de la vie, c’est toujours plus difficile. Il y a
des savants qui savent bien expliquer les raisons pour lesquelles ils ont choisis
d’adopter telle vie. Mais il y en a toujours un autre, tout aussi savant, qui a
de très bonnes raisons pour montrer qu’il ne faut pas agir de cette manière,
qu’au contraire il faut faire l’inverse.
Mais le second comme le
premier ont oubliés une chose : l’autre n’est pas un idiot, il utilise
aussi la raison. Mais la raison est difficile à utiliser. Surtout si on ne veut
pas courir le risque d’avoir honte devant tout les admiratifs, surtout si on a
peur de regarder vraiment de près les arguments de l’autre.
Il n’y a pas de
raisonnement qui nous dise exactement ce que nous devons faire dans la vie. Il
y a des indications, des signes, mais aucune certitude. Dans notre vie, notre
famille, nos amis nous amènent à prendre parti, à suivre telle ou telle manière
de penser. Souvent –pas toujours- les ouvriers votent à gauche. Il n’est pas
mauvais que chacun suive une manière de vivre, même si cette façon de vivre
n’est pas parfaite. Ce qui est mauvais, c’est que sous prétexte qu’on a choisi
de suivre tel précepte, tel guide, on dénigre tous les autres. Car enfin, ce
n’est pas parce que les hommes de gauche sont intelligents que les hommes de
droite sont con. Leur argument sont réels.
De la même façon ce n’est
pas parce que le plaisir nous conduit parfois à la débauche qu’il faut se
priver de tout plaisir. Il n’est pas non plus vrai qu’il faille profiter de
tous les plaisirs sous prétexte qu’on peut mourir à chaque instant.
On a l’habitude de dire
qu’il faut un juste milieu.